12 Dec
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Pour vivre ensemble l’Avent 2025, je vous propose de contempler les magnifiques peintures de l’artiste suisse Bernadette Lopez (www.evangile-et-peinture.org), que je vous relaie ici,  accompagnées d’une brève méditation.

3e dimanche de l’Avent – «Es-tu celui qui doit venir? Ou devons-nous en attendre un autre?» (Mt 11, 2-11)

En ce dimanche dit de la joie (à cause de l'antienne d'ouverture de la messe qui commence par «Réjouissez-vous» ou «Gaudete» en latin), la liturgie nous invite certes à la joie, mais aussi au discernement. Jean le Baptiste, depuis sa prison, envoie ses disciples demander à Jésus: «Es-tu celui qui doit venir?» Jésus répond en évoquant les signes accomplis: les aveugles voient, les boiteux marchent, les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Reconnaître le Seigneur qui vient, c’est ouvrir les yeux sur ces signes parfois discrets, cachés dans la simplicité et l’humilité. L’Avent nous appelle à accueillir sa lumière et à nous réjouir de son salut qui s’approche.

Une correspondante sur Facebook me confiait cette semaine que son conjoint avait accepté une responsabilité importante au sein d’un organisme charitable. Elle ajoutait du coup combien il devient difficile de trouver des bénévoles prêts à s’engager. Pourtant, ce sont précisément ces engagements, petits ou grands, qui permettent aux croyants et aux croyantes de témoigner de leur foi en préparant les chemins du Seigneur.

J’ai reconnu la présence de Celui qui vient dans la joie spontanée d’un enfant s’émerveillant devant une bande dessinée consacrée à la vie de Jésus, offerte par ses parents pour soutenir leur effort de transmission de la foi. 

J'ai aussi vu des paroissiens et paroissiennes préparer leur communauté à accueillir Noël en organisant une nuit «Lumière et Parole, afin de chanter et célébrer en famille Celui qui vient. Ils sont déjà là les signes de la présence de Celui que  nous attendons.

L’artiste Bernadette Lopez nous offre aujourd’hui une toile où l'on retrouve un personnage central qui impose les mains à une personne agenouillée. La couleur bleue représentant le ciel, l’infini et la présence divine, j’y reconnais l’image du Christ qui vient guérir, consoler, relever: lorsqu’on rencontre le Christ, on reconnaît son besoin de guérison. À gauche, un personnage se réjouit de pouvoir marcher à nouveau, libéré de sa béquille: quelles sont mes propres entraves? À l’avant, des yeux surdimensionnés évoquent le recouvrement de la vue, ou encore la capacité de discerner les signes que le Seigneur continue de susciter dans notre monde: «Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour!» Enfin, un petit groupe à l’arrière rappelle ces témoins oculaires qui n’ont pas reconnu Élie, Jean Baptiste, ni les signes accomplis par Jésus, et l’ont rejeté: accueillir le Christ repose sur une véritable décision personnelle liée à une expérience spirituelle profonde.

Les couleurs tourbillonnent autour des personnages comme les émotions de l’Avent: le rouge de la passion, le jaune du feu du jugement, le bleu de la tendresse du ciel et le vert de l’espérance. Car le Royaume continue de grandir au cœur même de nos acceptations et de nos refus. Cette toile nous invite donc à ouvrir les yeux sur les signes du monde nouveau déjà visible: le Christ vient dans des gestes de soin, des cris de vérité et des pas partagés. Il vient là où l’on bénit, là où l’on s’engage, là où l’on espère.

Bon jubilé de l’espérance! 

Claude

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